Archive pour janvier 2010
Texte d’Isabel Pasquier
Une petite fille aux cheveux de feu tombe du ciel au milieu des flocons de neige… effroi sur son visage chut ! elle rêve…
A côté de sa chute nocturne, deux autres petites filles, cheveux geai protègent leurs rêves sous des édredons de plumes et de tendre abondon…
un chat tout en boule veille sur elles…
On se surprend à désirer être ces enfants, ces petits dormeurs à la gouache délicate…
Pascale François ne donne pas dans la nostalgie de l’enfance… c’est le mystère de l’enfance qu’elle carresse avec tendresse, humour et une vision extrèmement singulière.
Souvent, ces enfants à la peau diaphane n’ont pas regard… et cette absence de regard captive…
étranges aussi ces petites russes à l’encre blanche et dorée… dans leur robe-sac on ne sait si elles ont 10 ou 100 printemps dans leur regard inquiétant…
Drôles et étonnants, ces cadrages décalés : nous nous retrouvons haut comme trois pommes et nous regardons à hauteur d’enfance… humour fin. on ne voit qu’une petite main potelée qui tient une
peluche…là le regard d’enfance se colore délicatement à l’encre sépia…
mais les petites filles ne le restent pas toujours… petites filles…l’artiste nous entraine dans une ronde de femmes rousses en robe blanche sur papier de soie… délice de sensualité… et beauté de l’insouciance, ces autres femmes aux cheveux de neige et en robe de ciel dansent sur le fil d’une vie qui nous échappe…
A une autre saison, des femmes en promenade d’automne… pascale François joue avec la transparence, avec des voiles de papiers de soie qui ajoute au mystère de ces femmes en léger déséquilibre…
Ce que nous donne à voir avec force et délicatesse cette artiste, c’est le subtil mouvement de la vie, celui qui traverse les corps et les rêves depuis l’enfance…
Bienvenue sur mon blog !
En ce début d’année 2010, je décide de créer un blog pour présenter mes travaux d’illustratrice.
N’hésitez-pas à laisser des commentaires !